Source : Localtis.info
Dans une question écrite, Jean-Jacques Lozach, sénateur de la Creuse,
s'interroge sur l'avancement du plan de développement de l'éducation
artistique et culturelle. Mise en place à la rentrée 2007 dans les
établissements situés en zone d'éducation prioritaire, puis étendue à
tous les collèges à compter de janvier 2008, l'éducation artistique et culturelle a
été érigée au rang de priorité nationale par le chef de l'Etat. Mais sa
mise en place est restée relativement discrète. Le sénateur de la Creuse
souhaite donc savoir ce qu'il en est, quatre ans après, dans son
département.
Des actions de terrain
La réponse du ministère de l'Education nationale apporte des
précisions intéressantes. Si la Creuse n'est pas nécessairement
représentative de tous les départements, les chiffres détaillés fournis
par la réponse ministérielle sont représentatifs de la réalité et de la
diversité des actions mises en oeuvre dans le cadre du plan. Ainsi, plus
de 300 heures supplémentaires effectives (HSE) ont été consacrées,
durant l'année scolaire 2009-2010 dans la Creuse, à la pratique
artistique et culturelle dans les écoles élémentaires de l'éducation
prioritaire au sein de l'accompagnement éducatif. Dans le second degré,
l'accompagnement éducatif comporte une forte dimension culturelle,
puisque celle-ci représente environ 1.300 HSE, soit près du tiers des
actions menées à ce titre. Par ailleurs, l'académie a consacré plus de
70.000 euros au soutien des établissements scolaires pour la mise en
oeuvre de leurs projets culturels. De plus, deux pôles de ressources
académiques pour l'éducation artistique et culturelle ont été mis sur
pied à la rentrée 2009 et l'académie prévoit de proposer, en 2010-2011,
29 stages portant sur l'éducation artistique et culturelle aux
professeurs des écoles, dans le cadre d'un plan départemental de
formation. Il faut ajouter à ces chiffres l'intervention de chargés de
mission qui se voient confier des secteurs spécifiques en matière de
supports à l'éducation artistique et culturelle. Ainsi, 54 HSE sont
consacrées aux archives départementales de la Creuse, 36 au musée de la
Sénatorerie de Guéret et 48 aux chorales de la Creuse. S'y ajoutent les
référents académiques théâtre (108 HSE), cinéma et audiovisuel (108
HSE), musique (108 HSE), chant choral (72 HSE), arts du cirque (54 HSE)
et arts et paysages (108 HSE). Enfin, la réponse ministérielle indique
que "l'enseignement d'histoire des arts fait l'objet d'une attention
toute particulière : un séminaire académique a réuni plus de 100
enseignants sur ce thème et huit stages spécifiques seront proposés en
2010-2011 dans le cadre des plans académiques de formation". En outre,
la contractualisation incite les établissements à élaborer des projets
intégrant cette dimension, avec pour objectif "d'ancrer l'histoire des
arts selon une perspective interdisciplinaire forte".
Au final, dans un département qui est le second territoire français le moins peuplé après la Lozère (124.000 habitants), la réponse fait état d'un total de 2.300 HSE consacrées à la mise en oeuvre directe de l'éducation artistique et culturelle (hors actions de formation) et d'une enveloppe de crédits dédiés de 115.500 euros (idem). Seul bémol à ce bilan, la réponse ne dit rien de l'éventuel apport des collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de l'éducation artistique et culturelle.
Au final, dans un département qui est le second territoire français le moins peuplé après la Lozère (124.000 habitants), la réponse fait état d'un total de 2.300 HSE consacrées à la mise en oeuvre directe de l'éducation artistique et culturelle (hors actions de formation) et d'une enveloppe de crédits dédiés de 115.500 euros (idem). Seul bémol à ce bilan, la réponse ne dit rien de l'éventuel apport des collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de l'éducation artistique et culturelle.
Jean-Noël Escudié / PCA
Référence : Sénat, question écrite de
Jean-Jacques Lozach, sénateur de la Creuse, et réponse du ministère de
l'Education nationale (JOAN du 14 avril 2011).